Marie Deparis-Yafil, critique d’art et curator
2013

Cette œuvre, dans la superposition, l’enlacement des corps, m’a paru d’une grande sensualité, renforcée par l’impression de flottement, d’apesanteur, de chute peut être, mais dans un monde sans rudesse. L’artiste peint des corps, ou plus précisément le contour de ces corps, comme un tracé habité, corps de personnes réelles qui ont accepté de partager avec elle un moment de performance, lorsqu’ils s’allongent sur la toile pour qu’elle esquisse leurs contours. Pourtant, l’œuvre suggère une dynamique, une présence en mouvement, par l’aquarelle qui donne chair, les drippings dont elle « habille » le corps sur la toile. Sans doute entend-elle capturer moins le contour d’un corps qu’une énergie, une aura peut être, une sensation…au delà, la perception.

LOULOU – 2013
Aquarelle et acrylique industrielle sur toile. 195X130 cm